Une nouvelle ère commence à la CBB !
Bruno De Wulf, Secrétaire Général de la CBB

Après mon arrivée en juin dernier, trois nouvelles recrues ont rejoint l’équipe à votre service. Mais trois personnes qui ont fait l’histoire de la CBB vont la quitter. Daniel Du Ville, le Secrétaire Général Adjoint, aura été à la barre près de 37 années. Un article en page 6 du Betteravier retrace sa carrière passionnante. Eric Van Dijck, Secrétaire des associations flamandes, prendra sa retraite en août prochain. Et Bernadette Bické, Secrétaire de la CBB, prendra sa retraite en février 2023.
Heureusement, trois nouvelles personnes nous ont rejoint déjà : Françoise Haass qui devient responsable administrative, Inez Retz qui succédera à Eric, et Isabelle Roelandts qui reprendra à temps partiel la réalisation du journal « Le Betteravier » et la communication. L’ensemble des administrateurs de la CBB se joint à moi pour remercier le premier à nous avoir quitté, Daniel Du Ville, pour son dévouement à l’organisation tout au long de ces années, et nous lui souhaitons une retraite active et agréable. Et nous souhaitons la bienvenue aux nouvelles recrues qui vont nous aider à construire une CBB encore plus au service et à l’écoute de ses membres.
Une campagne facile au champ mais difficile dans les usines
Plus de 10 jours de retards accumulés à la RT, un peu moins à Fontenoy : nos fabricants de sucre jouent de malchance cette année. Ou bien serait-ce le contrecoup des reports d’investissements et de gros entretiens des dernières années. Il est temps aussi pour les usines d’avoir quelques bonnes années pour avoir les moyens de remettre leur outil en état de fonctionnement optimal ! On fait miroiter aux planteurs des prix de betteraves alléchants pour 2022 et 2023, et ils sont prêts à répondre positivement aux demandes d’augmentations d’emblavement, mais à trois conditions :
1. La première doit être que la « valeur créée » soit correctement partagée.
2. La deuxième est que les primes hâtives et tardives soient valorisées à leur juste valeur.
3. Et la troisième est que les planteurs n’aient pas à supporter seuls le risque de campagnes longues à très longues. A ce titre, les déboires des dernières campagnes dans toutes les usines belges nous font dire que ces risques ne sont pas négligeables.
Préparons-nous
Si les travaux des champs se sont bien déroulés dans l’ensemble, les planteurs peuvent être inquiets au niveau des contraintes administratives et agronomiques qui les attendent La nouvelle PAC 2023, avec des éco-régimes destinés à rendre l’agriculture plus respectueuse de l’environnement… mais pas nécessairement plus respectueuse des règles du bon sens agronomique, nous promet d’être compliquée à mettre en place. Avec à la clé des compensations financières qui ne compenseront pas du tout les investissements ni les risques supplémentaires pris. A côté de cela, en Flandres l’actualité agricole est marquée par les suites de la « proposition » de la Ministre de l’environnement de modification de la gestion des effluents d’élevage (MAP7), dans le but d’améliorer la qualité des eaux de surface et souterraines qui reste insuffisante. La CBB participe au groupe de travail mis en place par les organisations agricoles et nous veillerons à défendre les intérêts de notre secteur.
Contrats betteraves 2023
A la RT, il est toujours possible pour les planteurs intéressés de racheter des parts SOPABE-T qui donnent droit à plus de contrat de base, avec même un petit geste supplémentaire (A lire en page 4 du Betteravier). L’idée est de revenir progressivement à un niveau de contrats de base garantissant une durée de campagne de 105 à 110 jours. Le contrat additionnel doit être vu comme un contrat flexible qui permet au producteur d’adapter son emblavement à sa situation propre et en fonction des prévisions de marché et de prix de la betterave. Mais il est important pour la pérennité de la filière qu’un approvisionnement minimum des usines soit garanti, à condition qu’il soit rémunérateur bien évidemment.
A Iscal, à l’heure où nous clôturons cette édition, aucun accord n’a encore été trouvé pour les accords interprofessionnels de 2023. Le temps presse maintenant, et nos partenaires sucriers se rendent probablement compte que le temps ne joue pas en leur faveur. Depuis que nos discussions piétinent, nous avons en effet reçu deux messages négatifs pour la betterave. Le premier est celui du reporting européen des prix du sucre pour octobre 2022. Alors que tout le
monde s’attendait à un bon de 30 à 40% du fait du passage à la nouvelle récolte (vendue très chère d’après les industriels), mais la hausse n’est que de 13% par rapport à septembre (560 €/tonne de sucre en octobre contre 494 € en septembre) ! Second signal des marchés: Les
contrats de pommes de terre font un bon de + 40% pour 2023. Si les industriels de la pomme de terre font cela, ce n’est certainement pas pour faire plaisir aux producteurs. Ils ont besoin de pommes de terre, et le meilleur moyen d’en avoir est de payer un prix qui, bien sûr, couvre les coûts et offre une perspective de revenu correct, mais qui surtout élimine une bonne part du risque économique de la culture.
Les agriculteurs, qu’ils produisent des betteraves, des pommes de terre, ou quoi que ce soit, ne peuvent pas assumer seuls tous les risques : agronomiques, climatiques et économiques. C’est un des enjeux de notre travail syndical !■
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